LES DÉFIS DU FINANCEMENT DE LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE EN HAÏTI (SUR INVITATION)
Une question à 980 millions de dollars
Jean Jean LACROIX est diplômé en Agro-Economie à l’Université Quisqeya. Il détient aussi un master en Économie de l’Environnement, de l’Énergie et du Développement Durable de l’Université Grenoble Alpes. Il est Conseiller en énergie chez Octopus Energy France. Il dirige aussi de façon bénévole le programme Vulga-Clima de Climate Mentorship Citadel. Il est intéressé par la transition écologique et la lutte contre le changement climatique avec des focus sur les thématiques suivantes : Environnement & Développement Durable, Durabilité des systèmes agroalimentaires, Energie-Climat.
Joseph Kendy JULES a fait ses études de premier cycle en agronomie à la Faculté d'Agronomie et de Médecine Vétérinaire de l'Université d'État d'Haïti où il s'est spécialisé en agroéconomie. Il a ensuite obtenu une bourse d'excellence du gouvernement français pour faire un master en économie territoriale et développement à l'Université Grenoble Alpes. En 2023, il a lancé l'initiative Ecodev Talk à travers laquelle il publie régulièrement des vidéos sur les réseaux sur des sujets en lien avec la géographie et le développement économique. À travers ces vidéos qui sont en créole Haïtien, il entend vulgariser certains faits et théories afin de les rendre plus accessibles au public Haïtien. Ses principales thématiques d'intérêt sont les changements climatiques, la transition écologique des territoires et les enjeux de durabilité et de justice sociale de l'agriculture et l'alimentation.
Le changement climatique est devenu ces dernières décennies l’un des plus grands défis de l’humanité. Bien que cette altération des systèmes biogéochimiques est à bien des égards le résultat de nos modes de vies, elle a des répercussions sur nos systèmes socio-économiques. Les impacts du changement climatique se font de plus en plus sentir à travers le monde. Les phénomènes météorologiques extrêmes, la fonte des glaciers, la montée des océans, la rareté de ressources en eau ne font que s’accentuer. Ces événements menacent les communautés ainsi que la vie des millions de personnes partout dans le monde (CIEL et CARE international, 2015 ). Les petits États insulaires en développement (PEID), dont Haïti fait partie, sont les plus touchés par les conséquences du changement climatique bien qu’ils ne soient pas les plus grands contributeurs à ce phénomène (Watson et al., 2016).
Au cours des deux dernières décennies, Haïti a été le troisième pays le plus affecté par les effets du changement climatique parmi les PEID après Porto-Rico et Myanmar (Ecksteine et al.,2020). C’est aussi le pays le plus vulnérable au changement climatique en Amérique Latine et les Caraïbes (Mosello et Schmelzer, 2023). En effet, de 1999 à 2018, les pertes et dommages liés aux catastrophes climatiques en Haïti sont estimés à 400 millions de dollars par an selon le document de Contribution Déterminée au niveau National (CDN) de la République d'Haïti élaboré par le ministère de l’environnement en 2021 . Qui plus est, Dorine Jn Paul, spécialiste de Programme sur l'adaptation au changement climatique de PNUD en Haïti, rapporte qu’environ 96% de la population haïtienne est exposée aux risques climatiques tels que : hausse de température, sécheresse prolongée, augmentation du niveau de la mer, érosion côtière. Pour toutes ces raisons, il est primordial pour Haïti de définir des stratégies de lutte contre le changement climatique. Cette transition climatique ne peut pas se faire sans les moyens financiers nécessaires. Les paragraphes suivants sont consacrés aux défis du financement de la lutte contre le changement climatique en Haïti.
Les engagements internationaux en matière de financement climatique
Le financement climatique est indispensable pour l’adaptation et la mitigation des impacts du changement climatique. Au niveau mondial, l’architecture du financement climatique est complexe et changeante. Les fonds proviennent des filières multilatérales comme les mécanismes financiers de la Convention Cadre des Nations Unis sur le Changement Climatique (CCNUCC) et de l’Accord de Paris mais aussi ils sont déboursés par le biais de filières bilatérales, des fonds régionaux et nationaux (Watson et al.,2022).
Lors de la Conférences des Parties (COP[1]15) à Copenhague en 2009, il a été fixé comme objectif de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour financer l'action climatique dans le monde en développement, d'ici à 2020. En 2022, un montant de 115,9 milliards de dollars avait été mobilisé pour l'action climatique dans les pays en développement et lors de la COP 28 à Dubaï un Fond pertes et dommages a été créé pour soutenir les PEID dans la lutte contre le changement climatique (ONU, 2024).
La lutte contre le changement climatique en Haïti
Comme convenu dans l’Accord de Paris, Haïti a élaboré sa Contribution Déterminée au niveau National (CDN) qui permettra au pays de respecter son engagement en termes de lutte contre le changement climatique à l’horizon 2030. La CDN d’un pays représente son plan d’action climatique, précisant les objectifs de réduction de gaz à effet de serre et les mesures d’adaptation prévues. Actualisée en 2021, la CDN d’Haïti se divise en 3 parties. La première partie concerne l’atténuation du changement climatique avec 23 mesures qui tournent autour des secteurs de l’énergie, agriculture-forêt-affectation des Terres (AFAT), déchets et production de charbon de bois. Considérée comme prioritaire, la deuxième partie concerne l’adaptation au changement climatique. Cette partie contient plus de 40 mesures qui tournent autour des secteurs de l’agriculture, l’élevage, la pêche, les ressources en eau, la santé, l’énergie, le tourisme, les infrastructures routières et l’éducation. Enfin, une troisième partie dénommée pertes et préjudices qui prend en compte les effets observés et projetés du changement climatique. Le besoin en financement pour la mise en œuvre de la CDN est de 25,387 milliard de dollars. Un montant de 8,773 milliards dollars a été estimé pour la mise en œuvre des mesures d’atténuation. Quant aux mesures d’adaptation, un montant de 16,614 milliards de dollars est estimé pour leur mise œuvre (Ministère de l’environnement,2022 ). Au-delà des mesures d’adaptation présentées dans la CDN, un Plan National d’Adaptation (PNA) plus large a été élaboré conjointement par le Ministère de l’Environnement et celui de la Planification et de la Coopération Externe en 2022. Ce PNA contient 340 actions d’adaptation dont 21 sont hautement prioritaires. L’encadré ci-dessous présentes les actions prioritaires dans les secteurs de l’agriculture, la sante, l’infrastructure et l’eau.
Agriculture : Relance de l’agriculture avec un accent particulier sur des systèmes agro-alimentaires résilients au climat, combinés au renforcement du capital humain à travers la formation et la recherche et à l’introduction de technologies climatiques appropriées.
Santé : Construction d’infrastructures sanitaires ayant une bonne résilience aux conditions climatiques adverses associées à la formation, la recherche, l’amélioration du cadre juridico-légal, la promotion de la médecine naturelle et la mise en place de programmes d’assurance abordables et appropriés.
Infrastructures : Développement d’infrastructures résilientes aux conditions climatiques défavorables soutenues par un processus de renforcement du capital humain, l’élaboration et l’adoption de normes de construction adaptées et l’aménagement approprié des versants en amont des infrastructures critiques.
Ressources en eau : La gestion sociale et intégrée des ressources en eau avec un accent particulier sur la bonne gouvernance du secteur, la surveillance de l’état des ressources, le renforcement du capital humain, la sensibilisation et l’adoption de technologies climatiques appropriées.
Pour mettre en œuvre ces 21 actions, un montant de 980 millions de dollars a été estimé. Pour mobiliser ces fonds nécessaires à la lutte contre le changement climatique, le gouvernement compte sur plusieurs sources et plusieurs acteurs. Trois types d’acteurs sont envisagés à savoir le secteur public, le secteur privé et les bailleurs externes (Fond vert pour climat, banques multilatérales, Agence de coopération bilatérales et multilatérales, etc). En revanche, il est mentionné dans le CDN que seulement 10 à 20 % de ces fonds proviendront du trésor public. Les instruments de fiscalité visés pour financer le PNA : taxe sur les biens et services intensifs en carbone, subvention, bonds climatiques et conversion de la dette.
D’où viendra l’argent ?
Vu le montant estimé pour financer cette transition, on se demande si le pays va réussir à faire face aux conséquences du changement climatique déjà présentes, sans compter les conséquences futures. Cette interrogation découle du fait qu’il ne reste que 5 ans pour la mise en œuvre de la CDN et du PNA. Jusqu’à date il n’y a pas d’initiative de grande envergure liée à la lutte contre le changement climatique dans le pays depuis l’élaboration de ces deux schémas directeurs. De plus, parmi les stratégies prévues pour mobiliser le financement nécessaire aux actions climatiques, on voit que les fonds propres du pays sont minoritaires. Même pour les 10 à 20% de contribution prévus par le trésor public, on se demande d’où proviendra cet argent.
En outre, on constate que dans le budget national, il n’y a pas une ligne consacrée à la lutte contre le changement climatique. Le ministère de l’environnement qui est le chef de file des schémas directeurs de cette lutte n’est même pas prioritaire dans ce budget. On peut aussi questionner les instruments de fiscalité mentionnés dans le PNA, car certains d’entre eux sont très discutables du point de vue de l’acceptabilité sociale. Prenons par exemple la taxe carbone, c’est un instrument qui est très impopulaire même dans les pays développés comme l’avaient signalé récemment deux spécialistes (Anna CRETI et Pascal SAINT-AMANS) qui étaient invités à la RFI pour parler du financement de la transition climatique dans les pays du sud. On se rappelle aussi du mouvement des gilets jaunes qui avait poussé à annuler l’annonce de la hausse de la taxe carbone en France en 2018. On prévoit aussi de réorienter la subvention des énergies fossiles vers la subvention des énergies renouvelables, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Cependant, on reste très sceptique par rapport à l’acceptabilité sociale de cette stratégie en se basant sur les soulèvements sociaux en Haïti à chaque fois qu’un gouvernement annonce qu’il va arrêter de subventionner le prix du carburant. D’un autre côté, on s’interroge sur le financement extérieur sur lequel on compte le plus pour la mise en œuvre des actions de lutte contre le dérèglement climatique en Haïti. Notre préoccupation porte sur la gestion et l’allocation de ces fonds si toutefois on arrive à les recevoir. Quand on sait que les fonds externes comme le fonds petro-caribe ainsi que les fonds d’aide public au développement sont souvent mal gérés et dilapidés en Haïti.
S’agissant du secteur privé qui est le deuxième type d’acteur prioritaire sur lequel le pays compte pour financer les actions du CDN et du PNA, on est très perplexe. A notre avis les banques Haïtiennes ne sont pas assez sensibilisées ou encore assez intéressées par la transition écologique pour financer des projets de lutte contre le changement climatique. Quant aux entreprises, il n’y a pas de dispositifs réglementaires qui les incitent ou les contraignent à orienter leurs investissements vers des technologies propres sur le plan climatique. Certaines petites et moyennes entreprises dirigées par des jeunes (Valplast, Hillplast, Cosmos Solutions, etc.) sont parfois porteuses de projets à haute valeur écologique mais elles font face à des défis financiers qui limitent la portée de leurs projets.
De plus, la crise multidimensionnelle que connaît Haïti depuis quelques années complique davantage la mise en œuvre des plans en matière de lutte contre les changements climatiques, à savoir le Plan National d’Adaptation (PNA) et la Contribution Déterminée au niveau National (CDN). Ce dernier accorde une place importante aux partenariats multisectoriels dans ses moyens de mise en œuvre. Avec l’instabilité politique chronique que connaît le pays, les coopérations interministérielles nécessaires à une gouvernance efficace de la transition écologique et des efforts d’adaptation face aux effets des changements climatiques paraissent difficiles. Des remaniements ministériels fréquents effectués sur fonds de compromis politiques précaires rendent difficile toute planification sur le long terme. En ce sens, les ministères stratégiques peuvent se retrouver avec à leur tête des ministres provenant de forces politiques qui s’engagent difficilement dans des collaborations saines.
Par ailleurs, dans le contexte géopolitique actuel, on ne peut pas compter sur les sources de fonds habituelles qui sont en partie supportées par des gouvernements qui s’inscrivent actuellement dans des démarches de coupes budgétaires ciblant entre autres les dépenses liées au financement de l’aide au développement. En effet, en février 2025, le président américain Donald Trump a supprimé 92% des financements de l’agence américaine d’aide internationale USAID. Cette décision a occasionné la suppression de 5 200 contrats de financement à travers le monde. Bien que l’impact réel des actions de l’USAID sur le terrain soit mitigé, cette décision aura des retombées négatives sur le financement climatique dans les pays en développement car cette agence contribuait à financer des efforts d’adaptation et d’atténuation. C’est par exemple le cas du projet de Reforestation (URP) financé par l’USAID à hauteur de 40 millions de dollars et exécuté dans les départements du Nord et du Nord-est dans le but d’améliorer « la résilience des populations ciblées à faire face aux chocs naturels et économiques ».
Les Etats-Unis ont également annoncé leur retrait de l’accord de Paris sur la lutte contre les changements climatiques incluant des engagements des pays développés à supporter financièrement les pays en développement. Cette mesure annoncée au début du mandat de Donald Trump fait peser le doute sur la mise en œuvre des promesses effectuées par son prédécesseur Biden lors des dernières COP notamment à travers le financement du Fond vert pour le climat. Il s’agit d’un autre coup dur pour le financement de la lutte contre les changements climatiques.
La contraction de l’aide internationale ne se limite pas aux financements provenant des Etats-Unis d’Amérique. En France, le budget consacré à l’aide publique au développement pour financer des projets à l’étranger est passé d’environ 6 milliards d’euros en 2024 à 4 milliards d’euros en 2025. Tout comme son homologue américain ; l’Agence Française de Développement (AFD) qui gère environ un tiers de ce budget est impactée par des mesures de contraction budgétaire. Il est important de noter que l’AFD a financé en Haïti certains projets en lien avec la lutte contre les changements climatiques. C’est le cas du projet Réponses aux Risques pour un Développement Durable (R2D2) visant à « permettre de mieux préparer les organisations de la société civile (OSC) haïtiennes et leurs territoires d’intervention à la prévention des risques de catastrophes naturelles tout en leur permettant d’intervenir en cas de crise liée à ces catastrophes ».
Le financement climatique en Haïti est donc dans l’impasse entre des défis internes liés notamment à la crise multidimensionnelle que connaît le pays depuis plusieurs années et le contexte extérieur marqué par l’avenir incertain du financement climatique mondial. Dans ce contexte, l’on peut se demander si les documents stratégiques comme le CDN et le PNA ne sont pas condamnés à n’exister que pour la forme. Malgré toutes ces limites liées au financement climatique en Haïti, il existe quand même quelques initiatives en la matière.
L’espoir est encore permis
Depuis quelques années, on constate qu’il existe des initiatives qui s’orientent vers le financement de la transition écologique en Haïti. Tout d’abord, il y a la banque de la république d’Haïti (BRH) qui finance des projets de recherche sur le climat et de développement durable et d’autres projets liés en l’entrepreneuriat vert. Ensuite, il y a des projets soutenus par la communauté internationale. Depuis 2019, la banque européenne de l’investissement (BEI) et la banque interaméricaine de développement(BID) financent un projet visant l’amélioration de la qualité d’accessibilité et de la condition de sécurité des infrastructures de transport en Haïti. En février 2023, un projet a été lancé par l’institut français pour le développement durable(IFDD) et le ministère de l’environnement dont l’objectif est d’aider le pays à mobiliser des fonds pour financer l’adaptation au changement climatique et la transition écologique. En juillet 2023, un montant de 22.4 millions de dollars a été approuvé par le fonds vert pour le climat destiné à financer un projet de renforcement de la résilience climatique dans le bassin versant de Trois-Rivières. Ce projet est porté par le programme des nations unis pour le développement (PNUD). On peut citer le Programme d'innovation technologique pour l'agriculture et l'agroforesterie (PITAG) de 2018 à 2024 qui a été financé par des bailleurs internationaux dont la gestion a été confiée au ministère de l’agriculture et un consortium d’ONG et des institutions de recherche. On peut citer également le projet d’accès à l’énergie renouvelable soutenu par la Banque Mondiale depuis 2018. Ce projet vise à financer la construction de 5 à 12 mégawatts de capacité d'énergie renouvelable. Un montant de 22,5 millions a été alloué pour le lancement du projet et 20 millions de dollars de plus vient d’être approuvé en octobre 2024 par la Banque Mondiale via l'Association internationale de développement pour le Projet d'énergie renouvelable pour tous (Banque Mondiale, 2024).
On peut citer aussi des initiatives portées par la jeunesse haïtienne, par exemple l’entreprise Solo Bag de l’entrepreneur Mike BELOT visant à fabriquer des sacs à dos contenant un panneaux solaire intégré, le projet de fabrication de briques écologiques à base de déchet de l’entreprise Valplast de l’Agronome Nerl-Ange ST-CYR, le projet de production de biogaz par l’entreprise Cosmos Solutions de l’Ingénieure Bernice Nere CHARLES, l’entreprise Hill Plast de Jhamily Hill POMPILUS qui est spécialisée dans la transformation des déchets plastique, etc.
Ce qu’on peut quand même faire
En somme, Haïti comme tous les pays du monde, n’est pas épargné par les conséquences actuelles et futures du changement climatique. Au travers de la Contribution Déterminée au niveau National et du Plan National d’Adaptation, Haïti s’engage à mobiliser des actions pour s’adapter contre les effets actuels du changement climatique et atténuer les effets futurs de ce phénomène. Le plan d’action a été actualisé en 2021. La date d’échéance de sa mise en œuvre est 2030. Pour la mise en œuvre de ces actions, le pays estime qu’il a besoin d’un montant de 25.387 milliard de dollars. Seulement 10 à 20 % de ce montant proviendraient du trésor public. Le pays compte sur des fonds venant de l’extérieur et du secteur privé pour financer la majeure partie du budget de lutte contre le changement climatique. La mobilisation de ces fonds constitue un énorme défi pour la mise en œuvre du CDN d’Haïti. D’un côté, le pays se trouve dans une spirale de crise multidimensionnelle qui entrave même la satisfaction des besoins de base. Ce qui nous pousse à penser que même le faible pourcentage attendu du trésor public pour financer la transition climatique ne serait pas mobilisé. D’un autre côté, il existe une menace liée au contexte géopolitique actuel où les plus grands bailleurs internationaux sont en train de réduire voire couper définitivement des financements destinés à supporter des projets dans les pays en développement. Bien qu’on constate l’existence de quelques initiatives liées au financement de la transition climatique, on se demande si la crise multidimensionnelle du pays et le contexte géopolitique ne conduirait pas à une mise en œuvre utopique de la CDN d’Haïti. Cependant, notre scepticisme ne nous empêche pas de faire quelques recommandations pour l’amélioration du financement de la lutte contre le changement climatique en Haïti. Ces recommandations sont les suivantes:
● Création d’un fonds national pour le climat;
● Harmonisation des actions de différents ministères impliqués ;
● Coopération avec d’autres PEID pour défendre le financement climatique dans les négociations internationales ;
● Introduction de spécialistes du financement climatique dans la diplomatie haïtienne ;
● Réglementation pour inciter et contraindre les entreprises à investir dans des technologies propres ;
● Coalition des initiatives de la jeunesse pour l’entrepreneuriat vert.
[1] La COP c’est l’organe décisionnel suprême de la CCNUCC.
Très bon essai que je vais analyser avec mes étudiants en climatologie