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Aux racines de nos maux

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Stevens Azima PhD
oct. 31, 2023
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Chère lectrice, cher lecteur,

Au menu aujourd’hui:

-Aperçu du rapport de l’ONU sur la sécurité en Haiti

-Compte rendu de lecture d’un article sur les causes du retard de développement d’Haiti

Ceci n’est pas le bulletin #2. Le bulletin #2 sera publié comme prévu le premier mardi du mois de novembre.

En attendant, je vous dis bonne lecture.

Stevens


Le 15 septembre dernier, un groupe d'experts mandaté par le Conseil de sécurité des États-Unis a remis son rapport sur la situation en Haïti, conséquence d'une année d'enquête sur le terrain, conformément à la résolution 2653 (2022) de l'ONU. Cette résolution instaurait un régime de sanctions incluant une interdiction de voyager, un gel des avoirs et un embargo sur les armes visant certaines personnes et entités menaçant la paix en Haïti. Jusqu'à présent, Jimmy Chérizier, alias "Barbecue", demeure l'unique individu sanctionné par l’ONU sous ce régime (si on ne tient pas compte des sanctions adoptées par des pays comme le Canada). Cependant, le rapport divulgue des informations sur d'autres acteurs impliqués dans la déstabilisation du pays, suggérant que de nouvelles sanctions de l'ONU pourraient être à l'horizon. Le corps du rapport fait 41 pages, mais le rapport complet totalise 158 pages, le reste étant constitué de pas moins de 47 annexes. Autant dire que c’est un rapport dense et riche sur lequel je pourrai revenir plusieurs fois. En attendant, je vous propose un survol rapide, avec comme angle d’attaque et focus la question des gangs.

Les gangs en Haïti ont été identifiés comme des instruments de perturbation politique, utilisés depuis la présidence de François Duvalier, et surtout depuis celle de Michel Martelly, pour intimider l'opposition et la population, assurer des votes et des profits économiques. Ces groupes criminels se sont davantage multipliés dès 2018, instrumentalisés par l'élite politique et économique ainsi que par des hauts fonctionnaires, notamment pour réprimer la mobilisation populaire dans des affaires controversées comme le scandale Petrocaribe.

Le rapport souligne la formation de coalitions entre gangs pour contrôler de vastes territoires. En particulier dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, deux coalitions principales se démarquent : le "G9 en famille et alliés", dirigé par Barbecue, et le G-Pèp, dirigé par Gabriel Jean-Pierre, alias "Ti Gabriel". Ces gangs exercent un contrôle et une autorité directs dans leurs bastions, menaçant et rackettant la population locale.

En outre, la violence des gangs s'étend au département de l'Artibonite, crucial pour la production alimentaire du pays, avec le gang Gran Grif élargissant rapidement son territoire. La localité de Jean Denis a formé la Coalition des révolutionnaires pour sauver l'Artibonite en réaction à la menace de Gran Grif, bien que cette coalition soit considérée comme un gang.

Territoires contrôlés par les gangs, à Port-au-Prince (carte de gauche) et dans l'Artibonite (carte de droite)

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